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Beyrouth : Le premier hôpital au monde à servir des plats vegan

par Louise Nauleau et Constance Miller.

L’hôpital Hayek au Liban, à Beyrouth, a définitivement abandonné la viande pour les repas de ses patients et y sert depuis le 1er mars, des repas exclusivement végétaliens.

Une première mondiale.




L’annonce a été faite le 1er mars sur la page instagram de l'hôpital. Désormais, toute la nourriture proposée au Hayek Hospital dans la capitale libanaise, sera sans matières animales, excepté pour les médicaments et traitements.



Les menus n’en restent pas moins délicieux et copieux : fajitas, burgers, plats traditionnels libanais, croissants… car les repas vegan se constituent de fruits et de légumes, mais également de légumineuses, d'oléagineux, de féculents... et sont beaucoup plus appétissants et riches que ce que la légende laisse entendre.



Une nouvelle preuve de la possibilité de concilier véganisme et gourmandise, selon un des fondateurs, George Hayek, l’homme au cœur de cette initiative. Militant pour la cause animale, il a fondé en 2014 l’association « Lebanese Vegans », un centre de lutte et de sensibilisation aux droits des animaux qui organise régulièrement des ateliers afin de sensibiliser la population aux régimes à base de végétaux.




Cette première mondiale a été initié pour la santé et le bien-être des patients, affirme l'établissement libanais. La viande, et notamment la viande transformée, est dangereuse pour la santé selon George Hayek et selon le rapport de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) datant d'octobre 2015, suite à l'enquête du CIRC (Centre Internationale de la Recherche sur le Cancer).


Toujours selon l'OMS, la définition de la viande transformée est de la viande contenue dans les " hot-dogs (saucisses de Francfort), le jambon, les saucisses, le corned-beef, les lanières de boeuf séché, de même que les viandes en conserve et les préparations et les sauces à base de viande. "


La consommation de viande rouge a d'abord été classée comme probablement cancérogène pour l’homme (Groupe 2A). Il s'agit ici principalement des risques de cancer colorectal. Une association positive entre les deux a été observée mais n'exclut pas d'autres causes, ce qui semble en revanche confirmé dans le cas de la viande transformée.

Ainsi, celle-ci, à l’instar du tabac et de l'amiante, a été classée cancérigène dans le Groupe A1 car les indications récoltées peuvent établir le lien entre leur consommation et la hausse de certains cancers, notamment le cancer colorectal à nouveau, mais également le cancer du pancréas et le cancer de la prostate.


En choisissant de la nourriture exclusivement végétalienne, le Hayek Hospital souhaite traiter les causes des maladies, et plus seulement les symptômes.

Ce choix est aussi la conséquence des zoonoses, les maladies et infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l'homme, et vice versa. Les pathogènes en cause pouvent être des bactéries, des parasites et autres virus tels que le Covid-19. Pour appuuyer son propos, l'hôpital se réfère aux déclarations du Center and Disease Control and Prevention selon lequel "trois maladies infectieuses émergentes sur quatre viennent du règne animal".


Le Hayek hospital fera t-il figure d'exemple pour d'autres établissements de santé à l'international ?


Louise Nauleau et Constance Miller

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